L’atterrissage en parapente est une phase délicate du vol, nécessitant une anticipation et une précision remarquable. Que vous soyez un pilote débutant ou expérimenté, comprendre les différentes phases de l’approche à la finale est crucial pour une descente en sécurité. De l’orientation du vent à la vitesse d’approche, ce guide vous offre un aperçu détaillé des techniques essentielles pour un atterrissage réussi en parapente.
Les bases de l’atterrissage en parapente
L’atterrissage en parapente se décompose en deux phases principales : l’approche et la finale.
- L’approche consiste à se retrouver face au vent pour ralentir la vitesse et face au point d’atterrissage. Cette phase est cruciale pour préparer correctement la finale. Il est conseillé de commencer l’approche à une altitude d’environ 300 mètres du sol.
- La finale correspond à la dernière partie de l’atterrissage. C’est à ce moment que le pilote doit gérer sa vitesse et son orientation pour toucher terre en douceur.
Il existe différentes techniques d’approche, comme la PTU (Prise de Terrain en U), qui consiste à faire une trajectoire en forme de U durant l’approche. Cette technique est particulièrement prisée pour sa simplicité et son efficacité.
L’anticipation et la lecture des conditions aérologiques sont également primordiales pour un atterrissage réussi.
La préparation à l’atterrissage
La préparation à l’atterrissage commence bien avant la phase finale du vol. Il est crucial pour le pilote de planifier son approche en tenant compte des conditions de vent et de l’environnement d’atterrissage. En effet, la préparation nécessite une série de virages pour s’aligner correctement avec le point d’atterrissage et faire face au vent.
- Action simultanée : il faut veiller à bien gérer l’altitude, la vitesse et la direction durant cette phase.
- Anticipation : le pilote doit évaluer constamment sa trajectoire, sa distance par rapport au sol et ajuster son plan en fonction pour éviter les risques de décrochage.
En cas de besoin il est possible d’utiliser des techniques comme « Faire les oreilles » ou « les petites oreilles », qui consistent à plier les extrémités de l’aile (les ‘oreilles’) pour réduire la surface de la voile et donc augmenter la vitesse de descente.
Un autre aspect clé de la préparation à l’atterrissage en parapente est la gestion des risques. Il est essentiel d’être conscient des risques potentiels tels que les obstacles sur le terrain, les autres parapentistes et les conditions météorologiques changeantes.
Gérer le roulis pendant l’atterrissage
Le roulis, mouvement de rotation autour de l’axe longitudinal du parapente, peut être influencé par divers facteurs, tels que la turbulence de l’air ou le pilotage du parapente lui-même qui actionne les commandes pour exécuter des virages. Gérer le roulis pendant l’atterrissage est donc essentiel pour maintenir la stabilité de l’aile et pour éviter tout risque de retour pendulaire proche du sol.
Pour limiter le roulis au maximum il faut donc jouer avec les commandes en douceur et surtout privilégier les appuis sellettes pour virer le plus à plat possible. Ceci est particulièrement valable pour le dernier virage de mise en finale qui se réaliser généralement assez proches du sol. Un roulis trop important entrainera un retour pendulaire important et un risque pour le pilote de heurter le sol.
La vitesse idéale pour un atterrissage sûr
La vitesse idéale pour un atterrissage sûr en parapente dépend de plusieurs facteurs, notamment le type de voile, le poids total en vol (PTV), les conditions météorologiques et le terrain d’atterrissage.
En général, la vitesse de base d’un parapente est généralement entre 25 et 40 km/h. Il est crucial de maintenir une vitesse air la plus grande possible pour garantir une marge de sécurité suffisante par rapport au décrochage. Cela permet au pilote de manoeuvrer jusqu’à l’arrêt sans risquer un décrochage.
Il est également recommandé de réduire la vitesse progressivement lors de l’approche finale, en utilisant les freins pour contrôler la vitesse du parapente.
Enfin, la connaissance des basses vitesses sans risques de décrochage est essentielle pour un atterrissage en toute sécurité.
Faire face aux défis de l’atterrissage en parapente
L’atterrissage en parapente peut présenter de nombreux défis, même pour les pilotes expérimentés. Cela peut être dû à des facteurs tels que les conditions météorologiques changeantes, la topographie du site d’atterrissage ou le vent fort.
Pour faire face à ces défis, il est impératif d’acquérir et de perfectionner vos compétences en matière de précision d’atterrissage. Cela peut impliquer la pratique de techniques spécifiques, telle que la « fenêtre d’entrée », qui consiste à définir un point précis pour commencer l’approche finale.
Il est également essentiel d’améliorer votre capacité d’analyse et d’anticipation. Cela peut vous aider à gérer efficacement les changements de vent ou de conditions météorologiques, et à éviter les obstacles potentiels lors de l’atterrissage.
Enfin, participer à des compétitions de précision d’atterrissage peut être une excellente manière de se confronter à divers défis et d’améliorer ses compétences en atterrissage.
Techniques de précision pour l’atterrissage en parapente
Comment atterrir avec précision ?
Atterrir avec précision en parapente requiert une compréhension claire des concepts de vol et une pratique régulière. Voici quelques éléments clés à prendre en compte :
- Ligne droite : Maintenir une trajectoire droite et stable lors de l’approche finale est essentiel. Cela permet de minimiser les mouvements superflus et de se concentrer sur la précision de l’atterrissage.
- Hauteur des commandes : La hauteur à laquelle vous tirez sur les commandes peut influencer la vitesse et la direction de votre parapente. Il est recommandé de garder les commandes à une hauteur moyenne pour un contrôle optimal.
- Réglage des freins : Un bon réglage des freins est crucial pour contrôler la vitesse d’atterrissage. Les freins doivent être réglés de manière à fournir le niveau de freinage nécessaire sans causer de décrochage.
- Connaissance des basses vitesses : Il est essentiel de connaître les limites de votre parapente en termes de vitesse. Cela vous permettra d’éviter un décrochage potentiel lors de l’atterrissage.
- Positionnement de la cible : Assurez-vous que la cible d’atterrissage est bien visible et permet l’atterrissage depuis toutes les orientations. Sa position peut être ajustée pour s’adapter aux conditions de vol.
- Anticipation : Comprendre et prévoir les mouvements de votre parapente et les conditions environnantes est une compétence clé pour atterrir avec précision. L’anticipation vous permet de réagir rapidement et efficacement aux changements de situation.
Atterrissage contre-pente : leçon du maître
L’atterrissage contre-pente en parapente est une technique avancée qui demande une parfaite maîtrise des compétences de base et une bonne compréhension de la dynamique du vol. Cette technique, bien qu’elle puisse sembler contre-intuitive, est souvent utilisée lorsque les conditions d’atterrissage sont difficiles, notamment en raison de la pente du terrain. C’est une technique que l’on peut voir lors des compétitions de marche et vol comme la Redbull X-Alps par exemple.
L’idée est d’aborder la pente en diagonale, en effectuant une approche biaisée plutôt que frontale. Cela permet au pilote de contrôler plus efficacement sa vitesse et sa trajectoire, en utilisant la pente comme un frein naturel.
Cependant, il est important de noter qu’un atterrissage contre-pente ne doit être tenté que dans des conditions de vent faible ou nul. En effet, en présence de brise de pente, cette technique peut s’avérer dangereuse.
L’atterrissage en biplace : ce qu’il faut savoir
L’atterrissage en parapente biplace, bien qu’il partage de nombreuses similitudes avec l’atterrissage solo, présente toutefois quelques particularités à connaître.
Le rôle du pilote est évidemment crucial, mais le passager a également un rôle à jouer. Il doit suivre les instructions du pilote et adopter la bonne position au moment de l’atterrissage, généralement debout avec les jambes légèrement fléchies pour amortir l’impact.
L’atterrissage en biplace demande une précision accrue de la part du pilote. En effet, le poids supplémentaire et le centre de gravité décalé peuvent influencer la maniabilité de la voile et la vitesse d’approche.
Enfin, la communication entre le pilote et le passager est essentielle. Le pilote doit expliquer clairement au passager ce qu’il doit faire et à quel moment, afin d’assurer un atterrissage en toute sécurité.
En somme, l’atterrissage en parapente biplace est un exercice de précision, de coordination et de communication, nécessitant une préparation et une compréhension approfondies de la part du pilote et du passager.
Les sites d’atterrissage populaires pour le parapente
Atterrissage de Doussard : une référence en Savoie
Situé au sud du lac d’Annecy, l’atterrissage de Doussard est un site balisé prisé par les professionnels du vol libre. Il est en effet un point de convergence pour ceux qui souhaitent réaliser un baptême en parapente biplace, delta ou ulm. Ce lieu est également très fréquenté durant la haute saison avec des activités de vol variées, nécessitant une attention particulière aux autres utilisateurs.
Côté orientation, il est dans une direction Nord / Sud, et son altitude est de 460m. Une navette spéciale pour parapentistes est disponible du 01/06 au 31/08 pour 7€ la montée ou 70€ les 10 montées.
L’aire d’atterrissage de Passy Mont-Blanc
L’aire d’atterrissage de Passy Mont-Blanc est située en Haute-Savoie et offre des conditions idéales pour la pratique du parapente. Elle dispose de plusieurs zones d’atterrissage dont Passy-Chedde ou Passy-Marlioz. L’aire est gérée par le Club de vol libre de Passy. Il est à noter que l’aire d’atterrissage du Lac de Passy est fermée du 1er avril au 30 septembre.
Attention : L’après-midi, la brise de vallée peut être très forte, les conditions aérologiques peuvent parfois devenir violentes. Il est donc recommandé de vérifier les conditions météo avant de planifier votre vol.
Contact pour plus d’informations : Centre Ecole de Parapente du Mont-Blanc, Adresse : 11 place du marché Chedde, 74190 Passy, France. Téléphone : 06 07 50 04 21.
Le terrain d’atterrissage « Les Potais » au Grand-Bornand
« Les Potais » est un terrain d’atterrissage situé au Grand-Bornand, dans la vallée du Bouchet. Ce site bénéficie d’une aérologie saine, adaptée à la brise montante et descendante. Pour procéder à l’approche, il est recommandé d’utiliser la PTU, main gauche pour la brise montante (branche vent arrière côté haie d’arbre) et main droite pour la brise descendante.
Le terrain est ouvert toute l’année et est considéré comme l’atterrissage principal du site du Grand Bornand. Il possède un petit parking à environ 200m du terrain, il est cependant déconseillé de se garer le long de la route. Ce site est privilégié été comme hiver car il est relativement dégagé.
Coordonnées :
- Latitude : 45.9357
- Longitude : 6.4624
- Altitude : 1014m.
Il est important de noter que malgré sa générale accessibilité, attention doit être portée aux chalets lors de la phase finale de l’atterrissage.
Les zones d’atterrissage du Puy de Dôme :
Au Puy de Dôme, trois atterrissages officiels labellisés FFVL sont à la disposition des pilotes. Le choix se fait en fonction des conditions météorologiques.
- L’atterrissage de la Taillerie est le plus connu et le plus utilisé. Situé à proximité de la gare du Panoramique des Dômes, il est pratique pour reprendre le train à crémaillère après l’atterrissage.
- L’atterrissage de Ceyssat est une option intéressante lors d’un vent d’ouest. Il permet un retour à la gare de Ceyssat, généralement accessible via un petit coup de stop.
- L’atterrissage de Laschamps est préférable lors d’un vent du sud.
Il est important de noter que l’atterrissage au Puy de Dôme peut être turbulent en présence de vent de NO. Les sites d’atterrissage étant généralement enclavés au milieu des sapins, il est crucial de bien soigner son approche finale.
Les cours pour maîtriser l’atterrissage en parapente
Pour maîtriser l’atterrissage en parapente, il est recommandé de suivre des cours spécifiques, dispensés par des écoles de parapente affiliées à la FFLV. Ces formations abordent des aspects théoriques et pratiques, allant de la gestion de la traînée à la précision d’atterrissage. Les instructeurs expérimentés vous guideront à travers des exercices pratiques et des simulations pour améliorer votre précision et votre anticipation durant la phase d’atterrissage.
- Théorie de base : Comprendre les principes fondamentaux du vol en parapente, tels que la réduction des turbulences et la résistance de l’air.
- Approche et précision : Apprenez à construire votre approche, à analyser les conditions de vol et à atterrir précisément grâce à des techniques éprouvées.
- Cours spécifiques : Des cours sur la descente, l’atterrissage compliqué, ou encore la précision d’atterrissage sont également proposés pour affiner vos compétences.
Que vous soyez un pilote débutant ou expérimenté, ces cours vous aideront à augmenter votre confiance et à améliorer vos compétences en atterrissage. N’oubliez pas que l’entraînement régulier est la clé de la progression en parapente.
Le décollage et l’atterrissage : deux phases clés du vol en parapente
Le décollage et l’atterrissage en parapente sont deux moments cruciaux qui nécessitent une attention particulière. Le décollage est le point de départ de l’expérience de vol. Il faut prendre en compte le vent, le relief et la trajectoire pour un décollage réussi. Quant à l’atterrissage, il clôture le vol et requiert une précision et une anticipation pour se poser en toute sécurité. Le pilote doit réduire sa vitesse progressivement et choisir le bon moment pour toucher le sol.
Prix d’un vol en parapente et sensations de l’atterrissage
Le prix d’un vol en parapente varie en fonction de différents facteurs tels que la durée du vol, le lieu et les services inclus. Par exemple, un vol standard peut coûter environ 100 €. Cela comprend généralement l’ensemble de l’activité, de l’accueil à l’atterrissage.
Quant aux sensations de l’atterrissage, elles peuvent être différentes pour chaque individu. Certains peuvent ressentir une montée d’adrénaline tandis que d’autres peuvent éprouver de l’excitation ou du soulagement.
Bien que l’atterrissage soit généralement géré par le moniteur lors d’un baptême de parapente, apprendre à le maîtriser peut être une expérience enrichissante pour ceux qui souhaitent s’adonner à ce sport de manière plus autonome.